Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/429

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

considérable que celle donnée depuis par les mesures géodésiques, qui n’est que de 183 mètres.

Néanmoins, et c’est là le plus essentiel, le fait général est vrai, puisqu’à partir du sommet de ces collines ou mieux de ces plateaux les bancs calcaires s’abaissent constamment au S., pour disparaître au delà de la Marne ou du Morin, et à une certaine distance de la rive gauche de la Seine. On voit d’après cela que tout, ou du moins la plus grande partie du groupe si complexe des sables inférieurs, dont la puissance, sur la limite nord du bassin, est plus que double de celle du calcaire à Cérites, a été omis dans cette étude comme dans celle des auteurs de l’Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, et cependant c’est en réalité ce groupe qui forme le coin inférieur ou la base de tout le système, et qui, en s’abaissant au N. comme tous les autres, se réduit à quelques mètres dans le voisinage immédiat de la capitale.

Le second étage de M. d’Omalius ou première formation d’eau douce avec des gypses subordonnés est, suivant lui, plus élevé sur sa limite orientale que partout ailleurs, et plonge au S.-O., ce qui est très-vrai, car au-dessus de Verzy, à l’extrémité est de la montagne de Reims, le calcaire lacustre se trouve à 280 mètres d’altitude ; c’est le point le plus élevé qu’atteignent les dépôts tertiaires entre la vallée de la Loire et la mer du Nord. En réunissant ici le calcaire siliceux de Cuvier et de Brongniart à la formation gypseuse, l’auteur rectifie l’une des méprises les plus graves de ses prédécesseurs.

Le troisième étage affecte une disposition différente. Il comprend avec raison les marnes marines supérieures au gypse, les sables et les grès sans coquilles ainsi que les grès coquilliers supérieurs, qu’on peut regarder comme les parties d’un même tout complètement distinct, par son origine marine, des couches d’eau douce placées au-dessus et au-dessous. C’était encore un point de vue très-juste qui modifiait celui de Cuvier et de Brongniart. Peu développé en surface au nord de la Seine, cet étage s’étend, au contraire, beaucoup au sud, au delà des limites des précédents, s’incline aussi dans cette direction où, malgré sa