Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/431

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En outre, il a beaucoup étendu les horizons déjà tracés, et il a saisi avec une rare justesse de coup d’œil cette disposition générale si remarquable des dépôts tertiaires du nord de la France, que personne n’avait comprise auparavant, et qui ne pouvait l’être qu’en procédant, comme l’a fait M. d’Omalius, des bords ou des limites extérieures du bassin vers son centre.

En réunissant ensuite ces observations à celles qu’il avait déjà dirigées sur les rives de la Loire jusqu’à Cosne, où se relèvent les couches de la craie, le même géologue fait voir que les dépôts des environs de Paris, qui, sur leur pourtour au nord, dominaient si longtemps cette même craie, s’abaissent tellement au sud que, d’abord arrivés à son niveau, ils finissent, à leur extrémité méridionale, par occuper une vallée plus basse encore. En outre, continue M. d’Omalius, les dépôts d’eau douce, la seconde formation marine et l’argile plastique du bassin de la Seine, s’étendent bien au delà de ses limites géographiques actuelles.

Mais ici il y a, comme on pouvait le prévoir, une certaine confusion dans les rapprochements proposés par l’auteur, qui croyait que le calcaire grossier ou son premier étage reposait immédiatement sur la craie, entre Reims et Damerie (p. 235), qui rattachait les terres noires avec lignites à l’argile plastique en face de Château-Thierry, ce qui est vrai, puis au calcaire à Cérites, ce qui ne l’est plus, et qui fait remarquer que ces mêmes argiles se prolongent assez loin çà et là, au nord des limites de ce dernier calcaire. Cette observation est encore juste ; mais les grès que l’on trouve aussi fréquemment dans cette direction, loin de représenter la seconde formation marine, appartiennent à cette grande division si naturelle des sables inférieurs au calcaire à Cérites ou calcaire grossier, toujours méconnue ou mal appréciée depuis Lavoisier, malgré son développement entre la Marne, l’Aisne et l’Oise. Ce rapprochement devait paraître d’autant plus singulier qu’il est complètement en opposition avec la disposition générale des divers systèmes, si bien indiquée du N. au S. par M. d’Omalius. Quant à l’extension