Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/467

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais, lors de la première édition du Discours que nous analysons, les restes d’Anoplotherium et de Lophiodon trouvés depuis dans le calcaire grossier supérieur de Nanterre ne lui étaient pas connus.

(P. 115.) « Il est à remarquer, dit-il plus loin, que ces calcaires grossiers, ceux dont on se sert à Paris pour bâtir, sont les derniers bancs qui annoncent un séjour long et tranquille de la mer sur nos continents. Après eux on trouve bien encore des terrains remplis de coquilles et d’autres produits de la mer ; mais ce sont des terrains meubles, des sables, des marnes, des grès, des argiles, qui indiquent plutôt des transports plus ou moins tumultueux qu’une précipitation tranquille ; et, s’il y a quelques bancs pierreux et réguliers un peu considérables au-dessous et au-dessus de ces. terrains de transport, ils donnent généralement des marques d’avoir été déposés dans l’eau douce.

« Presque tous les os connus de quadrupèdes vivipares sont donc, ou dans ces terrains d’eau douce, ou dans ces terrains de transport, et par conséquent il y a tout lieu de croire que ces quadrupèdes n’ont commencé à exister, ou du moins à laisser de leurs dépouilles dans les couches que nous pouvons sonder, que depuis l’avant-dernière retraite de la mer, et pendant l’état de choses qu’a précédé sa dernière irruption.

« Mais il y a aussi un ordre dans la disposition de ces os entre eux, et cet ordre annonce encore une succession très-remarquable entre leurs espèces. D’abord, tous les genres inconnus aujourd’hui, les Palæotherium, les Anoplotherium, etc., sur le gisement desquels on a des notions certaines, appartiennent aux plus anciens des terrains dont il est ici question, à ceux qui reposent immédiatement sur le calcaire grossier, quelquefois dans le calcaire grossier lui-même. Les plus célèbres des espèces inconnues qui appartiennent à des genres connus ou à des genres très-voisins de ceux que l’on connaît, comme les Éléphants, les Rhinocéros, les Hippopotames, les Mastodontes fossiles, ne se trouvent point avec ces genres plus anciens. C’est dans les seuls terrains de