Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/479

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ceux qu’il habite maintenant, et dans lesquels une grande inondation avait pu détruire cette population antérieure, ont été mis à sec ? C’est ce que l’étude des fossiles ne nous dit pas, et, dans ce discours, nous ne devons pas remonter à d’autres sources. »

Ainsi, par cette dernière phrase, Cuvier justifie lui-même tout ce que nous avons dit de la partie hypothétique de son livre.

« Ce qui est certain, continue-t-il, c’est que nous sommes maintenant au moins au milieu d’une quatrième succession d’animaux terrestres, et qu’après l’âge des reptiles, après celui des Palæotherium, après celui des Mammouths, des Mastodontes et du Megatherium, est venu l’âge où l’espèce humaine, aidée de quelques animaux domestiques, domine et féconde paisiblement la terre, et que ce n’est que dans les terrains formés depuis cette époque, dans les alluvions, dans les tourbières, dans les concrétions récentes, que l’on trouve des os qui appartiennent tous à des animaux connus et aujourd’hui vivants. »

Cette fin du Discours reproduit donc les idées déjà exprimées sous une autre forme, et rien de plus.

Si l’on jette maintenant un coup d’œil d’ensemble sur ce travail que nous avons dû examiner avec d’autant plus de soin. qu’il s’y est attaché une plus grande célébrité, sans doute à cause du nom de l’auteur, on se demandera d’où viennent ces incohérences et ces discordances qui frappent à chaque page, cette ignorance apparente de faits expliqués plus loin avec clarté et simplicité, cette reproduction de vieilles hypothèses dénuées de toute espèce de fondement à côté d’observations qui portent l’empreinte d’un esprit judicieux et profond, doué presque d’une seconde vue ? Pourquoi ce manque d’harmonie dans les diverses parties d’un ouvrage si peu étendu ? et cette répétition des mêmes faits et des mêmes idées sous des formes diverses dans un travail qui semble être un testament scientifique, qui a dû être revu et corrigé dans six éditions consécutives ? A coup sûr, Cuvier n’a point ici suivi l’exemple ni les préceptes de