Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/488

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ou moins voisines d’espèces vivantes, et 12 auraient encore leurs représentants dans la nature actuelle. Les oiseaux sont très-rares ; parmi les poissons, il cite ceux du Mont-Bolea, d’Œningen, des schistes cuivreux du Mansfeld, gisements que nous avons vus signalés dès la Renaissance, puis ceux en mercure sulfuré du Palatinat, d’autres changés en bitume, etc.

De la Métherie signale de nouveau le Cerithium giganteum, décrit par de Lamarck, distingue les coquilles marines fossiles qui sont fluviatiles et terrestres, et rappelle les résultats des recherches de Férussac, que nous avons cités plus haut. Il rappelle également les restes de crustacés de la craie de Maëstricht (Calianassa), d’Œningen, ceux des schistes d’Angers décrits par Guettard, qui les comparaît, non pas à des Crevettes comme le dit l’auteur, mais à des Cymothoés, puis les insectes du succin des bords de la Baltique, les échinodermes, les Astéries et les polypiers. Mais dans ce bilan général, donné en 1816, des matériaux paléozoologiques connus alors, on remarquera que de la Métherie ne parle avec quelques détails que des animaux vertébrés, surtout des mammifères et des reptiles dont Cuvier venait de faire connaître les genres et les espèces cités plus haut, et qu’il se borne à quelques vagues généralités sur les invertébrés. On peut en conclure que le professeur de géologie du Collège de France n’avait jamais fait l’application, sur le terrain, des principes de paléontologie déjà connus, et ne se doutait point encore de l’utilité dont pouvait être, dans la pratique, l’emploi de ces mêmes fossiles.

Relativement aux végétaux, il énumère tous les faits indiqués par Woodward et Lhywd en Angleterre, par Leibnitz, Scheuchzer et de Schlotheim pour l’Allemagne, par de Jussieu et Faujas pour la France et les bords du Rhin.

Passant ensuite à la comparaison des fossiles avec les espèces vivantes, il reproduit en partie ce qu’il a dit dans sa Théorie de la Terre, recherche les circonstances qui ont pu occasionner leur enfouissement, tels que les migrations, les changements de température, les chutes de montagnes, le transport par les courants des mers, par ceux des lacs, des rivières, des inondations locales, etc.