Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/150

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par des déplacements ou migrations, tantôt sur un point, tantôt sur un autre, et, comme depuis le premier développement de l’organisme il y a toujours eu des eaux à la surface du globe, les familles, les genres et les espèces n’auraient pas été successivement remplacés dans le même ordre, et pour ainsi dire en même temps, de telle sorte qu’à un moment donné les diverses mers nourrissaient des animaux comparables.

« Il semble donc, en résumé, que les phénomènes physiques, soit lents et graduels, soit brusques et d’une grande énergie, qui n’ont cessé de modifier le relief de la terre, ayant été locaux, irréguliers et accidentels, ont amené parmi les êtres organisés des changements très-bornés aussi, dont on peut souvent tracer encore les limites et déterminer le plus ou moins d’importance, mais qu’ils n’ont pu être la cause des modifications continues, régulières et générales qu’ont éprouvées ces mêmes êtres depuis les premiers âges géologiques jusqu’à nous, qui voyons se développer, non pas sans doute le dernier terme de cette longue série, mais celui que l’accroissement, particulier de l’espèce humaine devait caractériser. »
Classification méthodique.

Enfin la dernière sorte de classification, qui sans doute doit être regardée comme l’expression la plus approchée de la vérité, est celle dans laquelle on emploie, non pas tel ou tel principe à l’exclusion de tel autre, mais tous les éléments fournis par l’examen direct du sol. Ces classifications apportent avec elles, comme preuve de leur exactitude, des coupes stratigraphiques naturelles, nombreuses, détaillées, verticales et horizontales, indiquant les rapports des couches d’un pays pris comme terme de comparaison, puis des cartes géologiques montrant l’étendue superficielle des divisions établies par les coupes, et en dernier lieu des listes de fossiles indiquant leur distribution dans chaque couche, et par conséquent la nature et l’importance des rapports de celles-ci, de même que les motifs qui doivent déterminer le géologue à les réunir ou à les Séparer. C’est ce qu’on pourrait appeler, pour suivre le même