Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

absence of life but not necessarily of the lowest grades, supposant d’abord que l’expression azoïque signifie absence de la vie, et admettant ensuite la possibilité que des organismes inférieurs, soit végétaux, soit animaux aient existé pendant ces dépôts azoïques. D’ailleurs on peut dire, en principe, qu’un caractère négatif est toujours mauvais, puisque c’est l’absence même de caractère.

Un mot qui a prévalu aussi, appuyé sur l’autorité de l’éminent auteur du système silurien, est celui de palæozoïque (animaux anciens, et non organismes ou êtres anciens, comme on le traduit quelquefois). Cet adjectif ajouté au mot terrain comprend l’ensemble des dépôts que nous continuons de désigner par l’expression de terrain de transition ou intermédiaire. Tout adjectif, pour être admis dans une nomenclature, doit pouvoir être joint aux divers substantifs qu’elle renferme ou peut renfermer ; or, si l’on peut dire une roche ou une couche palæozoïque, c’est-à-dire renfermant des animaux anciens, on ne peut pas dire une plante palæozoïque ; ce serait un non-sens ; or, la flore en général, comme tous les végétaux en particulier du terrain de transition, se trouve dans ce cas.

M. J. Phillips, adoptant le même mot et voulant rendre plus uniformes les autres grandes divisions, compléta la série dans le même sens en proposant le mot mésozoïque (animaux de milieu) au lieu de secondaire, et celui de cainozoïque (animaux récents) au lieu de tertiaire, que M. Dana a changé récemment. en cénozoïque. Or, ces mots sont sujets à la même objection que palœozoïque, parce qu’ils ne sont pas applicables aux restes des végétaux de ces deux terrains et qu’on ne peut pas plus dire une plante des animaux récents qu’une plante des animaux anciens ; aussi ont-ils été changés par Bronn en palæolithique, mésolithique et cénolithique, qui sont certainement plus exacts dans l’application.

En Allemagne, indépendamment des dénominations locales et suffisamment justifiées que nous y avons vues naître, on a introduit plus récemment les mots oligocène et néogène, le premier appliqué par M. Beyrich à la base du terrain tertiaire