Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

suivrons pas dans cette partie de leur livre, la valeur de plusieurs de ces régions ayant été contestée, comme nous le dirons plus tard, et ensuite notre but n’étant point l’étude approfondie de la distribution des êtres organisés vivants, mais seulement de rechercher les causes générales qui les font varier sur les divers points du globe et influent sur leur distribution géographique et bathymétrique, de manière à nous éclairer sur les changements plus ou moins semblables que nous rencontrerons dans l’examen des faunes et des flores antérieures.

M. Austen a fait suivre la description des régions précitées par des réflexions sur quelques-unes de ces causes dont les influences déterminent la distribution de la vie marine et les changements qu’elles y occasionnent. La partie du livre, qui est entièrement due à ce dernier savant, nous offre des considérations intéressantes que nous exposerons comme pouvant être utiles au même titre que les précédentes, dont elles sont en quelque sorte le développement et le complément.

Mais nous devons faire remarquer ici que si nous voulions remonter aux causes premières de la plupart des effets que nous avons déjà indiqués et de ceux dont il nous reste à parler, il faudrait de toute nécessité entrer dans le domaine de la météorologie. Les effets de la chaleur à la surface variant suivant la position du soleil, combinée avec le mouvement de rotation de la terre et modifiée par la disposition relative des eaux et des continents, l’élévation et les contours de ces derniers, etc., produisent dans le sens des méridiens et dans celui des parallèles tous les changements climatologiques et les phénomènes que nous observons. Les courbes isothermes, isothères et isochimènes, la région des glaces polaires et des neiges perpétuelles sont la traduction graphique de ces effets, et il faut avoir leur disposition constamment présente à la pensée lorsqu’on s’occupe de la distribution des êtres organisés, végétaux et animaux, à la surface des continents aussi bien que dans les eaux.

(P. 217.) Sans entrer, comme nous venons de le dire, dans le détail des régions ou provinces, de leur composition particulière, de leurs rapports ou de leurs différences, nous rechercherons