Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/205

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ici plus directement les principales causes qui concourent aux changements que présentent ces divers groupes ou associations d’êtres organisés, lorsqu’on se dirige du N. au S. et de l’O. À l’E. Ces considérations de M. B. G. Austen tendent en outre à affaiblir l’importance qu’Ed. Forbes attribuait à ses régions et à faire voir que leurs limites sont moins tranchées qu’il ne le pensait.

L’influence la plus générale et la plus directe sur les changements d’une faune est celle qu’exerce la température. La ligne de côtes que nous avons considérée dans ce qui précède s’étend en Europe sur un développement de 1200 lieues de latitude et se prolonge au delà jusqu’aux Canaries.
Températures d’hiver.

Sur les côtes russes de l’océan Arctique, la température moyenne des deux mois d’hiver est de - 15° cent. C’est la température moyenne de l’hiver du Spitzberg dont les côtes sont bordées de glaces du mois d’octobre au mois de mai. Cependant une faune de mollusques vit à une certaine profondeur au-dessous.

La côte occidentale de la Scandinavie offre comparativement une douce température. Depuis le cap Nord presque jusqu’à Bergen, elle se relève de - 5° à 0, et, sur ce dernier point, la mer ne gèle que trois fois dans un siècle. La portion de la côte où règne la température la plus basse, du cap Nord aux îles Lofoden, est celle qu’atteint la faune caractéristique du bassin arctique. Les côtes d’Islande, dont la température de l’hiver est celle du cap Nord, montrent aussi une association de mollusques arctiques.

La surface de la Baltique éprouve un froid d’hiver beaucoup au-dessous de celui de la côte occidentale de la presqu’île scandinave, qui lui correspond en latitude. Ainsi à l’extrémité supérieure du golfe de Bothnie la température est celle de la côte arctique. Dans le golfe de Finlande on a le froid du cap Nord. Cette basse température de la partie septentrionale de la Baltique explique la pauvreté de sa faune, comparée à celle de sa partie sud.

En dehors de l’Europe, la mer d’Aral et le nord de la mer