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CÉSAR FRANCK

tion, je l’ai dit, du travail d’amplification de cette forme, si magistralement commencé par Beethoven.

C’est aussi dans cette période de très active production que se placent l’achèvement des Béatitudes, la composition d’Hulda et enfin la Sonate en la, pour piano et violon, dédiée à Eugène Ysaye, dont je veux dire ici quelques mots, car cette sonate est aussi l’un des plus frappants exemples d’application du système de la haute variation aux formes traditionnelles.

L’ossature mélodique de ce chef-d’œuvre est formée par trois thèmes dont le premier, cellule génératrice présentée d’abord à l’état de rythme :


\relative c'' {
\clef G
\key a \major
\time 3/8
\override Staff.TimeSignature #'transparent = ##t
r8 r8 d8 | fis4( d8) \override Staff.BarLine #'transparent = ##t  |
}



régit, au moyen de multiples variations, toute l’économie organique de l’œuvre.

Quant aux deux autres :


\relative c'' {
\clef G
\key c \major
\time 4/4
\override Staff.TimeSignature #'transparent = ##t
\stemDown
ais2( b | d cis) |
}
  etc.

et :


\relative c' {
\clef G
\key c \major
\time 4/4
\override Staff.TimeSignature #'transparent = ##t
\stemUp fis2 b4( fis) | \stemNeutral cis'2( fis,) |
}
  etc.



    musique du 1er  mai 1885 : la partie de piano y fut jouée par M. L. Diémer.