Page:D - Jupes troussées, 1889.djvu/129

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dans une fille de cet âge, elle résiste à tous leurs efforts, les écartant brusquement avec ses coudes ; superbe dans son indignation. Mais ce que quatre bras n’ont pu faire, douze bras le pourront facilement ; il ne fallut pas moins de six professes pour la maintenir, pendant qu’on la déshabillait. Bientôt son corsage est retiré, sa jupe et ses jupons enlevés, et on laisse la hautaine jeune fille, rouge de honte et de colère, en chemise, chaussée de bas de soie grise, et de petits souliers à la poulaine.

La mère abbesse lui commande de retirer sa chemise ; elle ne bouge pas ; on la menace de doubler la dose, la fière fille sourit dédaigneusement, accentuant son air hautain. La prieure ordonne alors qu’on lui arrache son dernier voile, et la condamne à recevoir pour son insubordination, cinquante coups de martinet de plus, ce qui portera la dose à cent, afin que le châtiment soit pour l’orgueilleuse fille une leçon mémorable.

On lui arrache la chemise, la mettant toute nue, ne lui laissant que les bas attachés sur le genou, et ses petits souliers. Elle reste seule un moment, nous faisant face, mon-