Page:Dallet - Histoire de l'Église de Corée, volume 1.djvu/127

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Or ces signes caractéristiques des langues tartares, que nous venons d’énumérer, nous les retrouvons tous sans exception dans la grammaire coréenne ; donc le coréen appartient à la famille des langues tartares. Le fait est hors de doute. Maintenant, à quel groupe de cette famille se rattache-t-il plus particulièrement ? c’est une question qui devra être éclaircie plus tard, lors de la publication de la grammaire et du dictionnaire. Un fait curieux, qu’il n’est pas inutile de noter en passant, c’est la ressemblance entre la grammaire coréenne et la grammaire des langues dravidiennes, ou langues du sud de l’Inde. Dans beaucoup de cas, les règles sont, non-seulement analogues, mais identiques. La ressemblance entre certains mots coréens et dravidiens n’est pas moins frappante. L’étude approfondie de ces analogies jetterait un grand jour sur quelques points importants de l’histoire primitive des peuples indous, et sur diverses questions ethnographiques encore peu connues.