Page:Dante - L’Enfer, t. 1, trad. Rivarol, 1867.djvu/157

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représentent comme une espèce de fou, qui donna des soupers ridicules, et qui occupait chaque jour d’une nouvelle extravagance les oisifs de Padoue.

[8] Ce buisson fut quelque Florentin dont on ignore le nom ; car dans ces temps malheureux plusieurs se pendirent à Florence. Il parle ici de l’opinion où on était dans cette ville, que sa conservation dépendait de la statue de Mars qui en avait été le patron, et devait à jamais en être le palladium. Quand Florence se fit chrétienne, on dédia à saint Jean le temple de Mars : mais pour ne rien perdre, on plaça la statue de ce Dieu au haut d’une tour, sur les bords de l’Arno. Lorsqu’en 802 Charlemagne releva les murs de Florence qu’Attila avait détruite, il fallut retirer du fond de la rivière la statue de Mars, qui y avait été renversée : on la plaça sur le pont, d’où elle protégeait ceux qui rebâtissaient la ville.