Page:Dante - L’Enfer, t. 1, trad. Rivarol, 1867.djvu/163

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NOTES SUR LE QUATORZIÈME CHANT


[1] On dit que c’est Alexandre lui-même qui fit part de ce phénomène à Aristote. Cette double comparaison est ici d’un grand effet : dans la première, on peut admirer le ciel tranquille, qui ne se presse point dans ses vengeances, et qui semble compter sur l’éternité.

[2] On a tâché d’imiter, par le jeu des participes en é et en ant, les contorsions de ces malheureux. Le texte dit qu’ils font une danse nommée tresca : on trouve au roman de la Rose, karoles, danses et tresches.

[3] Comme dans la guerre contre les géants. Ici l’attitude du personnage répond très bien à son caractère. Les grands poëtes ne manquent jamais à cette règle qui veut qu’on lise les dispositions de l’âme sur les traits du visage ou sur l’attitude générale du corps ; de sorte qu’on pourrait deviner les sentiments du personnage avant qu’il parle, ou le reconnaître même avant que le poëte l’ait nommé. C’est d’après cette règle que M. Diderot relève très-justement les traducteurs d’Homère, et même Longin, qui ont prêté à Ajax un propos de Capanée, tandis qu’Homère lui donne une attitude suppliante.

[4] Ces eaux minérales passent à Viterbe dans le quartier des filles, et leur servent à des usages attestés par la couleur dont elles sont au sortir de là. On plaçait jadis les filles sur le bord des eaux, d’où sont venus les mots de Bordel et de Ribaud.

[5] Voici l’explication de cette belle allégorie : La Crète a été le berceau de Saturne et de Jupiter, premiers rois dont parle la tradition, par conséquent