Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 1, Didier, 1863.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
204
INTRODUCTION.

Nous aurions accepté la première des deux alternatives, si nous nous étions senti le droit d’espérer que notre respect pour l’œuvre magistrale ne nous serait reproché par personne comme une négligence coupable, un oubli de devoirs sacrés.

La seconde nous plaçait en face d’une tentative que, pour notre compte personnel, nous eussions regardée comme une espèce de sacrilège.

Un moyen terme s’est offert, qui, s’il n’est pas approuvé de tous, ne saurait en aucun cas mériter à l’éditeur des Œuvres posthumes de Lamennais, ni le reproche d’avoir négligé sa tâche, ni celui d’avoir trop présumé des droits que le choix d’un ami semblait lui donner.

Parmi les nombreux ouvrages consultés par Lamennais, est un volume anglais sur la Littérature de l’Italie depuis l’origine de la langue italienne jusqu’à la mort de Boccace[1]. L’auteur, M. Léonard-Francis Simpson, a essayé, lui aussi, une analyse détaillée du poëme de Dante. Son travail, bien moins étendu que celui de Lamennais, embrassé d’une vue moins haute, nourri d’une science bien moins variée, est cependant une œuvre consciencieuse et d’utile emploi.

Ainsi l’avait jugé Lamennais. Cette approbation nous est une garantie qu’en plaçant ici la portion de l’analyse anglaise qui nous conduit, pas à pas, jusqu’aux derniers chants

  1. Nous traduisons littéralement le titre de ce volume, publié à Londres en 1851, chez l’éditeur Bentley.