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CHANT VINGT-SEPTIÈME.


CHANT VINGT-SEPTIÈME


1. Déjà la flamme droite et en repos avait cessé de parler, et s’éloignait de nous, avec la permission du doux Poëte,

2. Lorsqu’une autre, qui venait derrière, attira mes regards par un son confus qui sortait de sa cime.

3. Comme le taureau de Sicile qui premièrement, et ce fut justice, mugit les plaintes de celui dont la lime l’avait fabriqué [1],

4. Transformait la voix du tourmenté en mugissements, de sorte que, quoique d’airain, il semblait ressentir la douleur ;

5. Ainsi, au commencement, ne trouvant dans le feu ni voie ni ouverture, les paroles douloureuses s’y changeaient en son propre langage [2].

6. Mais, lorsque montant elles eurent pris leur route par la pointe, qui leur imprimait, au passage, les mêmes vibrations qu’auparavant la langue,