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CHANT VINGT-CINQUIÈME.

15. « Plus épuré encore, il descend en un lieu qu’il est mieux de taire que de nommer ; et de là ensuite il dégoutte sur un autre sang [7] dans un vase naturel.

16. « Ensemble ils s’y mêlent, l’un passif, l’autre actif, à cause de la perfection du lieu d’où il est exprimé :

17. « Et uni à celui-là, il commence à agir, le coagulant d’abord, puis vivifiant ce qui, par sa matière, a pris de la consistance.

18. « La vertu active devient une âme semblable à celle d’une plante, différente seulement en ce qu’elle est en voie, et l’autre déjà au rivage [8],

19. « Tant opère-t-elle ensuite, que déjà elle se meut et sent, comme une anémone marine ; puis elle se prend à organiser les puissances dont elle est la semence.

20. « Tantôt se replie [9], tantôt se dilate, mon fils, la vertu qui provient du cœur du générateur, où la nature veille au soin de tous les membres.

21. « Mais comment d’animal on devient enfant, tu ne le vois pas encore : c’est là le point sur lequel a erré un plus savant que toi [10] ;

22. « Lequel, par sa doctrine, sépare de l’âme l’intellect possible, parce qu’il ne voit pas qu’il prenne aucun organe.