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CHANT HUITIÈME.


CHANT HUITIÈME


1. Le monde, en son péril [1], croyait que la belle Cypris, tournant dans le troisième épicycle [2], inspirait le fol amour :

2. Ce pourquoi, non-seulement lui offraient des sacrifices et des hymnes votifs les peuples antiques dans leur antique erreur,

3. Mais ils honoraient aussi Dioné [3] et Cupidon, celle-là comme sa mère, celui-ci comme son fils, et ils disaient qu’il s’assit dans le giron de Didon [4] ;

4. Et de celle par qui je commence [5 ils tiraient le nom de l’étoile que, tantôt devant, tantôt derrière, avec amour regarde le Soleil.

5. Je ne m’aperçus point que j’y montais ; mais me rendit certain d’y être ma Dame, que je vis devenir plus belle [6].

6. Et comme dans la flamme se voit une étincelle, et comme dans une voix se discerne une voix, lorsque l’une est fixe, et que l’autre va et revient,