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LE PARADIS.


CHANT DIXIÈME


1. Regardant en son Fils avec l’Amour, éternelle spiration de l’un et de l’autre, la première et ineffable Puissance [1]

2. Avec tant d’ordre créa, que tout ce qu’embrasse l’œil ou l’esprit, on ne saurait le contempler sans en jouir [2].

3. Lève donc, Lecteur, avec moi la vue vers les hautes sphères, en ce point où un mouvement heurte l’autre [3],

4. Et là, commence d’admirer l’art de ce maître, qui, au-dedans de soi tant l’aime, que jamais il n’en détache ses regards [4].

5. Vois comme de ce point s’écarte l’oblique cercle qui porte les planètes, afin de satisfaire au monde qui les appelle ;

6. Si leur route point ne s’infléchissait, de la vertu qui est dans le ciel une grande partie resterait inutile, et presque toute puissance là en bas serait morte [5] :