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CHANT QUINZIÈME.


CHANT QUINZIÈME


1. Une bénigne volonté, dans laquelle toujours se manifeste l’amour qui droitement inspire, comme dans une mauvaise la cupidité,

2. Imposa silence à cette douce lyre, et fit reposer les saintes cordes que la droite du ciel [1] relâche et tend.

3. Comment à de justes prières seraient-elles sourdes, ces substances qui, pour me donner le désir de les prier, se turent de concert ?

4. Bien est que sans fin pleure, qui, par amour de ce qui ne dure pas éternellement, de ce droit amour se dépouille.

5. Tel que dans le ciel tranquille et pur, quelquefois court subitement un feu, qui meut les yeux auparavant en repos,

6. Et semble une étoile qui change de lieu, si ce n’est qu’en celui où il s’allume aucune ne se perd, et que lui dure peu.