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LE PARADIS.


CHANT VINGT-DEUXIÈME


1. Oppressé de stupeur, je me tournai vers mon Guide, comme un petit enfant qui toujours recourt à qui le plus il se confie :

2. Et elle, comme une mère empressée de secourir son fils pâle et haletant avec sa voix qui de coutume le rassure,

3. Me dit : « Ne sais-tu pas que tu es dans le ciel, et ne sais-tu pas que tout le ciel est saint, et que ce qui s’y fait vient d’un bon zèle ?

4. « Combien t’auraient bouleversé le chant et mon rayonnement [1], tu peux maintenant le comprendre, puisque le cri t’a tant ému.

5. « Si tu avais entendu les prières qu’il contenait, déjà te serait connue la vengeance que tu verras avant de mourir [2].

6. « L’épée d’en haut ne parait prompte ou lente à frapper, qu’à celui qui l’attend avec crainte ou désir.