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Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/153

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CANZONE III.

Il laisse les dires d’Amour ponr revenir à la Philosophie ; — il veut apprendre aui hommes quelle est la véritable noblesse. (Doit nui Ilotes.)

Les douces rimes d’Amour que j’avais coutume de chercher dans mes pensers, il faut que je les laisse ; non parce que je n’espère pas retourner à elles, mais parce que les manières dédaigneuses et fières qui me sont apparues dans ma Dame ont fermé la voie à mon langage ordinaire : et puisque le temps me semble (venu) d’attendre, je déposerai mon doux style, (style) que j’ai employé en traitant d’Amour, et je parlerai — du mérite par lequel l’homme est vraiment noble—avec une rime âpre et subtile, en réprouvant l’opinion fausse et méprisable de ceux qui veulent que la richesse soit le principe de la noblesse… ; et pour commencer je fais connaître quel Seigneur (la Vérité) demeure dans les yeux de ma Dame (la Philosophie), afin qu’elle s’éprenne d’elle-même.

Tel prétendit impérieusement que la noblesse, selon sa manière devoir, veut être une antique possession d’héritages avec de pompeuses généalogies ;