Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Penser tu dois bien que tout terrestre plaisir
Se trouve là où tu ne peux voir. »

Puis je regarde ses bras souples et ronds ;
La blanche main, potelée et douce ;
Je regarde les longs et déliés doigts,
Amoureux de cet anneau, qui tient l’un entouré.
Et mon penser me dit : « Or si lu étais
Dans ces bras à cet endroit,
Tant de plaisir ressentirait ton âme
Que dire par moi je ne pourrais le cinquième.
Vois que chacun de ses membres semble peint.
Beau et grand autant que cela lui convient,
Avec une couleur angélique de perle.
Gracieuse à voir.
Et Hère là où il faut ;
Timide, modeste et douce,
Et toujours chérie de la vertu,
Entre ses belles manières une allure règne.
Qui de toute révérence la rend digne.

« Calme, elle va à la façon d’un beau paon,
Droite sur elle comme une grue.
Vois que réellement parait bien
Autant qu’elle peut l’être décente sa gentillesse ;
El si tu veux en voir la véritable cause,
— Dit le penser, — regarde dans ton âme
Bien fixement ; alors qu’elle s’engage
Avec une dame, qui avenante et belle soit :
Et quand il se meut, il semble que s’enfuie
Devant le soleil toute autre clarté,
De même cette (Dame) efface tout ornement.
Or vois, si elle te plall,