Page:Dante Alighieri - La Vie nouvelle, traduction Durand Fardel.djvu/133

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


ÉPILOGUE


Les lecteurs de la Vita Nuova peuvent désirer de savoir si Dante a toujours été fidèle à la mémoire de sa bien-aimée, après avoir repoussé la séduction à laquelle il avait cédé dans un entraînement bientôt suivi de regrets et de repentir. Je dirai, non pas ce que j’en sais, mais ce qu’il me sera permis d’exprimer, en dehors de ce qu’ont prétendu nous apprendre la légende, la tradition ou l’imagination des intarissables commentateurs de l’œuvre dantesque.

Oui, l’âme de Dante a été fidèle à la mémoire de Béatrice. Car, c’est peu de jours avant que sa glorieuse dépouille fût reçue par la modeste église de Ravenne que, dans des pages immortelles, il se montrait lui-même, son voyage terminé, regagnant la terre, et la laissant, elle, au séjour des Bienheureux, devant cette lumière surhumaine qui était