Page:Darboy - Œuvres de saint Denys l’Aréopagite.djvu/337

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soit bonne, soit mauvaise. Par la même raison, la hiérarchie divinement instituée appelle l’une et l’autre substance à la participation des grâces célestes : l’âme, par la contemplation pure et la science des sacrements qui s’accomplissent ; le corps, par l’onction figurative de l’huile sainte et par les symboles sacrés de la divine communion. De la sorte, l’homme est sanctifié dans sa nature entière ; son salut total est opéré, et il lui est donné de comprendre, par cette purification complète, que sa résurrection sera également entière, totale.

X. Quant aux invocations consécratoires des divers sacrements, on ne doit pas les expliquer par écrit ni dévoiler et produire publiquement ce qu’elles ont de mystérieux, et la vertu secrète que Dieu y a déposée. Mais lorsque, d’après les ordonnances de notre sainte tradition, vous aurez appris ces choses qu’il ne faut jamais divulguer, et que le divin amour et des œuvres pieuses vous auront confirmé dans une sainteté plus parfaite et plus intelligente, vous serez élevé par l’illumination mystique à la sublime science de ces réalités.

XI. Que les enfants qui ne sauraient comprendre les choses divines soient admis à recevoir la régénération sainte et les symboles vénérables de la divine communion, c’est pour les profanes, dites-vous, le sujet de railleries qu’ils croient légitimes : car alors l’hiérarque enseigne les choses divines à ceux qui ne peuvent écouter, il communique en vain les traditions saintes à ceux qui ne peuvent comprendre ; et, ce qui n’est pas moins ridicule, d’autres font pour ces enfants des abjurations et prennent de saints engagements. Mais il ne faut pas que votre prudence sacerdotale s’indigne contre ces mécréants ; il vaut