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DES NOMS DIVINS.


timement à lui, autant qu’il peut se communiquer, et que nous sommes capables de le recevoir.

IV. Nous avons recueilli en ce discours et expliqué de notre mieux les noms divins purement intelligibles. Non-seulement nous sommes resté au-dessous de la dignité d’un pareil sujet, car les anges même pourraient en dire autant avec vérité ; non-seulement nous ne l’avons pas traité à la façon des anges, car les derniers d’entre eux l’emportent sur nos plus excellents théologiens ; non-seulement les théologiens, et leurs studieux auditeurs, et leurs disciples nous surpasseraient ; mais il s’en faut même beaucoup que nous ayons atteint à la hauteur de nos collègues. C’est pourquoi s’il y a de l’exactitude en notre langage, et si dans la mesure de nos forces, nous avons fourni quelque heureuse interprétation des noms divins, il faut en faire hommage à l’auteur de tous biens, qui donne d’abord la grâce de dire, et ensuite celle de bien dire. Si quelque point analogue à ceux que nous avons discutés, se trouve omis, on doit supposer que nous l’éclaircirions par la même méthode que les précédents. Si au contraire nos expressions sont inexactes et nos développements imparfaits ; et si nous nous sommes éloigné de la vérité en tout ou en partie, soyez assez bon pour redresser celui qui n’est pas dans l’ignorance volontaire, instruire celui qui a besoin d’apprendre, prêter secours à celui qui est débile, rendre à la santé celui qui ne prend pas plaisir à être malade. Soyez assez, bon pour laisser venir jusqu’à moi ce que vous a donné la richesse infinie, soit que vous l’ayez trouvé en vous, soit que d’autres vous l’aient transmis. Qu’il ne vous soit pas fastidieux de faire du bien à votre ami : car, vous le voyez, je n’ai retenu captif en moi aucun des