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LXI
INTRODUCTION.

Suidas et Siméon Métaphraste. Suidas, ou, si l’on aime mieux, l’auteur qui, sous son nom, rassembla d’utiles documents pour servir à l’histoire ecclésiastique, rapporte que Denys, disciple de saint Paul, fut évêque d’Athènes ; il lui attribue les livres que nous savons, et en présente un sommaire analytique. Également il cite et approuve l’éloge que Michel Syngel nous a laissé de saint Denys, et où celui-ci est réputé l’auteur des écrits qu’on lui attribue.

Siméon Métaphraste jouit d’une grande réputation de doctrine parmi les Grecs ; même les Pères du concile de Florence invoquèrent son témoignage comme respectable. Or, il se déclare positivement pour l’authenticité des livres en question, en admire la doctrine, en allègue l’autorité, comme on peut voir dans sa Vie de saint Denys[1], et dans son discours sur le sommeil de la Vierge Mère de Dieu.

En ce dernier ouvrage, il dit : « Le Christ rassembla ses disciples, afin qu’ils rendissent au corps de Marie les devoirs de la sépulture. Et afin qu’on ne prenne pas pour une fiction ce qui est dit de la réunion des apôtres au trépas de la Vierge, il vaut mieux rappeler ici sommairement ce qu’on lit dans Denys l’Aréopagite[2]. » Et il s’appuie du passage que nous connaissons.

Un peu plus tard (onzième siècle) se rencontre le célèbre moine Euthymius, qui s’était acquis glorieusement la renommée d’un érudit et d’un écrivain consciencieux. Outre ses commentaires sur les Psaumes et sur les quatre Évangiles, on a de lui un traité contre les hérésies (Panoplia orthodoxœ fidei), où il prouve ses assertions par

  1. Apud Surium, tom. V, ad II octobr.
  2. Per nubem autem venerandos congregat discipulos ut venerandum (Mariæ) corpus mandarent sepulturæ. Ne autem videatur inane, quoddictum est de congregatione apostolorum, quæ facta est in dormitione virginis, satiùs fuerit ea summaùm addere quæ à Dionysio Areopagitâ dicuntur in 3 libro de divinis nominibus. — Apud Sur., t. IV, in orat. de dormitione Virginis.