Page:Darby - Le Culte selon la parole.djvu/15

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Or, le Christianisme est fondé sur une intervention toute nouvelle de Dieu, intervention arrêtée dans ses conseils avant que le monde fût, mais qui attendait pour son accomplissement non seulement le fait du péché de l’homme, mais en outre que ce péché fût venu à son comble et qu’il eût revêtu la forme, qui n’était d’ailleurs que son vrai fond, d’inimitié contre Dieu, et contre Dieu dans la plus parfaite manifestation possible de sa bonté et de l’autorité qu’Il voulait exercer en bonté sur l’homme. Christ a paru, et l’homme l’a crucifié. Quel rapport pouvait donc exister entre l’homme et Dieu ? Tout est jugement ou tout est grâce. Le jugement, qui sera sûrement exécuté contre toute impiété et en particulier contre ceux qui méprisent la grâce, n’est pas aujourd’hui notre sujet, et nous en remercions Dieu. Il ne forme que le sombre et solennel fond du tableau, qui fait ressortir la perfection, la nécessité et tout l’éclat de la grâce. C’est de cette dernière que, Dieu en soit béni, nous avons à nous occuper.

Or, l’homme a mis le comble à son iniquité, en rejetant dans la personne de Jésus, non-seulement l’autorité, mais aussi la bonté de Dieu. Mais le même acte qui a été le dernier terme de la manifestation du péché existant dans le cœur de l’homme, et mis le comble au mal positif qui en était le fruit, a en même temps accompli tout ce