Page:Darby - Le Culte selon la parole.djvu/28

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Adorer Dieu en vérité, c’est l’adorer selon la révélation qu’Il a donnée de lui-même. Les Samaritains n’adoraient Dieu ni en Esprit ni en vérité. Les Juifs adoraient Dieu en vérité, autant que cela peut se dire d’une révélation imparfaite, car la vérité n’est venue que par Jésus-Christ. (Les ténèbres sont passées, dit l’Apôtre, et la vraie lumière luit maintenant.) Mais ils n’adoraient nullement en Esprit. Or, pour adorer Dieu, ces deux conditions sont nécessaires : la vraie révélation de lui-même, pour que nous l’adorions en vérité, et l’adoration selon sa nature, c’est-à-dire, en Esprit.

Mais là n’est pas tout ce qui nous est présenté dans ce passage : un autre et précieux élément s’y trouve : le Père cherche de tels adorateurs. C’est la grâce qui en fait maintenant. La grâce en veut de tels, mais elle en veut. Ce n’est pas une obligation imposée par les flammes du mont Sinaï, qui, tout en demandant l’adoration au nom de la sainte majesté de l’Éternel, mettent par cette exigence même une barrière qu’on ne peut franchir que sous peine de mort ; majesté si terrible qu’elle ferme l’accès auprès de Dieu par le fait même qu’elle exige qu’on s’en approche, laissant l’adorateur loin de Dieu, tremblant dans le sentiment du devoir, quoique encouragé par les bienfaits qu’il reçoit de Celui dont il n’ose pas s’approcher. Non, l’amour cherche des adorateurs