Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/156

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trarque d’Abilène, du temps d’Anne, souverain sacrificateur, et de Caïphe[1], la parole de Dieu vint à Jean, fils de Zacharie au désert. Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance en rémission de péchés ; comme il est écrit au livre des paroles d’Ésaïe le prophète, disant : Voix de celui qui crie dans le désert : « Préparez le chemin du seigneur, dressez ses sentiers ! Toute vallée sera comblée, et toute montagne et toute colline sera abaissée, et les choses tortues seront rendues droites, et les chemins raboteux deviendront des sentiers unis ; et toute chair verra le salut de Dieu » (És. XL, 3-5). Il disait donc aux foules qui sortaient pour être baptisées par lui : Race de vipères ! qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? Faites donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. Et déjà aussi la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne fait pas de bon fruit, est coupé et jeté au feu. Et les foules l’interrogèrent, disant : Que ferons-nous donc ? Et répondant, il leur dit : Que celui qui a deux robes, en donne à celui qui n’en a point, et que celui qui a de quoi manger, fasse de même. Et les publicains vinrent aussi pour être baptisés ; et ils lui dirent : Maître, que ferons-nous ? Et il leur dit : Ne percevez rien au delà de ce qui vous est ordonné. Et les gens de guerre l’interrogèrent aussi, disant : Et nous, que ferons-nous ? Et il leur dit : N’usez pas de violence, n’accusez personne faussement et contentez-vous de vos gages. Et comme le peuple était dans l’attente, et que tous raisonnaient dans leurs cœurs à l’égard de Jean, s’il ne serait point le christ, Jean répondait

  1. rec. : du temps d’Anne et Caïphe souverains sacrificateurs.