Page:Darby - Sur la formation des églises 1841.pdf/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dispersés (et ce sont là des faits reconnus), ceux qui ont entrepris l’œuvre apostolique de leur rétablissement sur le pied primitif, et par là-même du rétablissement de toute l’économie, ont compris la pensée de Dieu, et sont doués de la capacité de remplir la tâche qu’ils se sont imposée : questions fort distinctes. Je ne crois pas que ni le plus zélé d’entré ceux qui, avec un désir dont je reconnais la sincérité (et David a été sincère dans son désir de bâtir le temple quoique ce ne fût pas la volonté de Dieu) ont cherché à rétablir l’économie déchue, ni tous ceux qui l’ont voulu ensemble, soient en état de le faire ou qu’ils aient le droit d’imposer à ma foi, comme Église de Dieu, les petits édifices qu’ils ont élevés. Néanmoins, je suis bien loin de croire qu’il n’y ait pas eu d’Églises, lorsque Dieu avait envoyé ses apôtres dans le but de les établir ; et il me paraît que celui qui ne peut distinguer ces deux états de choses, n’a pas un jugement très-clair dans les choses de Dieu.

SI L’ÉCONOMIE NE PEUT ÊTRE RESTAURÉE, QUE RESTE-T-IL À FAIRE ?

On dira que la Parole et l’Esprit demeurent, avec l’Église : cela est vrai, Dieu en soit béni ! c’est ce qui me donne toute ma confiance. S’appuyer là-dessus, voilà ce que l’Église a besoin d’apprendre. C’est pourquoi je demande ce que la Parole et l’Esprit disent de l’état de l’Église déchue, au lieu de prétendre m’arroger la compétence d’accomplir ce que l’Esprit a dit de l’état primitif de l’Église. Ce dont je me