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LA CHAUMIÈRE

fut presqu’impossible d’en sortir, même après le déchargement de nos malles et de tout notre bagage. Cependant nous étions au milieu d’un bois, et aucun village ne s’offrait à notre vue. Il fallut donc se résoudre à attendre que quelques bonnes ames passassent pour nous aider à sortir de l’embarras où nous étions. Pendant plus d’une grande heure, nous attendîmes des secours, mais en vain ; les personnes qui se présentèrent d’abord étaient des marchands ambulans, qui ne furent point du tout d’avis de retarder leur voyage, pour nous être utiles. Enfin nous vîmes sortir d’un petit sentier, qui se trouvait à l’extrémité du bois, une jeune Dame qui se promenait un livre à la main. Aussitôt mon père courut vers elle, et lui exposa l’état où nous nous trouvions. Cette Dame, loin de se conduire à notre égard comme les voyageurs que nous venions de rencontrer, alla de suite prier ses fermiers