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AFRICAINE.

voiles sont pleines, les vents sont moins forts, mais favorables, et le marin tout en fredonnant sa chanson, dit que nous avons une navigation superbe.

Pendant plusieurs jours nous jouîmes en effet d’une assez belle navigation. Tous les navires de l’expédition voyageaient en convoi ; mais des vents du large étant venus troubler notre marche, tous se dispersèrent. L’Écho cependant était encore en vue et persistait à vouloir nous accompagner, comme pour nous guider dans notre route. Les vents devenus plus favorables, nous cinglâmes droit au sud, faisant jusqu’à soixante-douze lieues par jour. La mer était si belle, et notre marche si rapide, que je commençais à croire qu’il était presque aussi agréable de voyager sur mer que sur terre : mais mon illusion ne dura pas long-tems.

Le 28 juin à six heures du matin, nous découvrîmes dans la partie du sud le Pic