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LA CHAUMIÈRE

petit verre d’eau, et à peu-près le quart d’un biscuit. Chacun but sa ration d’eau, d’un seul trait ; mais il nous fut impossible de manger notre portion de biscuit, tant il était imprégné de l’eau de la mer. On parvint cependant à en trouver quelques-uns qui étaient un peu moins salés ; on en goûta une petite parcelle, et on mit le reste en réserve pour les jours suivans. La journée aurait été assez belle, si les rayons du soleil n’eussent pas été si brûlans. Le soir nous apperçûmes les côtes du désert, mais il fut expressément défendu d’y descendre, parce que les deux chefs, (MM. Schmaltz et Lachaumareys) voulaient aller droit au Sénégal, quoique nous en fussions encore éloignés de près de cent lieues. Plusieurs officiers exposèrent que nous n’avions pas assez de vivres, et que nos embarcations étaient trop chargées de monde, pour entreprendre un pareil voyage par mer. D’autres