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AFRICAINE.

caravane, les Maures qui nous avaient tant causé d’effroi deviennent nos protecteurs et nos amis, tant il est vrai que le vieux proverbe : il est de bonnes gens partout, ne peut jamais mentir. Comme le camp de ces Maures était assez éloigné du lieu où nous étions, nous partîmes de suite, afin de pouvoir y arriver avant la nuit. Après avoir fait environ deux lieues à travers les sables brûlans, nous nous trouvâmes de nouveau sur les bords de la mer. Sur le soir, nos conducteurs nous firent pénétrer dans l’intérieur, disant que nous étions très-près de leur camp, qu’ils appelaient en leur langage Berkelet. Mais cette distance courte pour des Maures, fut trouvée bien longue par les femmes et les enfans, à cause des dunes de sable qu’il fallait monter et descendre à chaque instant, ainsi que des arbustes épineux sur lesquels nous étions souvent