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LA CHAUMIÈRE

eûmes des rafraîchissemens en abondance. Il est vrai que nous les payâmes un peu cher : car le verre de lait ne coûtait pas moins de trois francs. Après un repos d’environ deux heures, notre caravane se remit en route.

Sur les six heures du soir, mon père se trouvant extrêmement fatigué, voulut se reposer. Nous laissâmes aller la caravane, et nous restâmes ma belle-mère et moi auprès de lui, pendant que les autres personnes de notre famille marchaient en avant avec nos ânes ; mais bientôt le sommeil nous surprit tous les trois. À notre réveil, nous fûmes tout étonnés de ne plus voir nos compagnons. Le soleil allait se plonger dans l’Océan, et mon père se désespérait d’avoir eu l’imprudence de s’endormir, lorsque nous vîmes venir à nous plusieurs Maures montés sur des chameaux. Leur aspect nous causa une grande frayeur, et nous au-