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AFRICAINE.

l’ombrage derrière les hautes dunes qui paraissaient dans l’intérieur ; mais combien fut pénible la marche que nous fîmes pour y arriver ! Les sables étaient on ne peut pas plus brûlans ; nous avions été obligés de laisser nos ânes sur le bord de la mer, parce qu’ils ne voulaient plus ni avancer ni reculer ; la plupart d’entre nous étaient sans souliers et sans chapeaux ; cependant il fallut faire à pied près d’une grande lieue, pour trouver un peu d’ombrage. La chaleur que réfléchissaient les sables du désert, ne peut être comparée qu’à celle qu’on éprouve à la bouche d’un four, au moment où l’on en tire le pain. Nous la supportâmes néanmoins, mais non pas sans maudire ceux qui avaient été la première cause de tous nos maux. Arrivés derrière les buttes que nous cherchions, nous nous étendîmes sous un Mimosa-Gommier (Accacia du désert) ; plusieurs cassèrent