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LA CHAUMIÈRE

Lorsque nous en partîmes, le soleil commençait à sortir des bosquets verdoyans qu’arrose le cours majestueux du fleuve ; son disque paraissait comme un lustre éclatant suspendu à une voûte d’azur. Notre route se trouvait alors garnie des deux côtés de hauts peupliers qui semblaient porter leur tête pyramidale jusqu’au ciel. À gauche était la Loire, et à droite un large ruisseau dont les eaux claires et limpides réfléchissaient partout les rayons dorés du soleil. Les oiseaux par leur chant célébraient la beauté du jour, tandis que la rosée, en forme de perles descendait en cadence des rameaux déliés que les zéphirs balançaient. Là, mille sites pittoresques s’offrirent à notre vue. D’un côté étaient des bosquets charmans dont les fleurs suaves parfumaient l’air que nous respirions ; d’un autre, une claire fontaine sortait en bouillonnant du creux d’un rocher, et tombait ensuite du