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AFRICAINE.

port des cendres des plantes qu’on brûlerait. Une galerie couverte que nous avions dans la petite maison que nous habitions, nous parut très-propre à recevoir les ustensiles nécessaires à notre fabrique. Ce fut là, que nous plaçâmes nos chaudières. Nous voilà donc fabriquans de potasse, en attendant la reddition de la colonie. Les premiers essais nous donnèrent de l’espoir. Nos cendres produisaient une potasse d’une belle couleur, et nous ne doutions plus d’une grande réussite, quand nous en aurions envoyé en France un échantillon. Nous en fîmes quatre barriques environ ; mon père en envoya une caisse à un de ses amis de Paris, pour en faire l’analyse. En attendant la réponse du chimiste qui devait prononcer sur la qualité de notre potasse, mon père loua trois nègres pour commencer les défrichemens de son île de Safal : il y alla lui-