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AFRICAINE.

père donnait des lois, était réglée de la manière suivante ; nous nous levions ordinairement avec le jour, et nous nous assemblions tous dans la grande case. Après avoir embrassé notre père, nous nous mettions à genoux pour remercier l’Être suprême du nouveau jour qu’il nous accordait. Ce devoir étant rempli, mon père allait conduire les nègres au travail, pendant que ma sœur et moi, nous arrangions le ménage et préparions le déjeuner. Sur les huit heures, mon père revenait à la chaumière, et l’on se mettait à table. Le repas fini, chacun prenait son petit sac et allait ramasser du coton. À onze heures, comme la chaleur devenait insuportable, tout le monde rentrait dans la chaumière ; et nous nous livrions à diverses occupations. J’étais particulièrement chargée de l’instruction de mes jeunes frères et sœurs et des petits nègres de l’habitation. Autour de ma