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LA CHAUMIÈRE

rurgien-major à Bakel en Galam, et nous annonçait pour surcroit de tous nos malheurs, que les marchandises que mon père avait envoyées à Galam, l’année précédente, avaient été presqu’entièrement consumées par les flammes. « À présent, s’écria mon malheureux père, ma ruine est complette. Rien de plus funeste ne peut nous arriver. Vous voyez, mes chers enfans, que la fortune ne se lasse point de nous persécuter. Nous ne devons donc plus rien attendre d’elle, puisque la seule ressource qui nous restait, vient de nous être enlevée par un incendie ! »

Ce nouveau malheur auquel nous étions loin de nous attendre, plongea notre famille dans la plus affreuse tristesse. Que d’infortunes ! Que de disgrâces ! m’écriai-je, il est temps de quitter cette terre de calamité ! Partons donc, allons retrouver la France : là seulement nous