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LA CHAUMIÈRE

je l’ai déjà dit, située sur les bords du fleuve. Un petit bois de Mangliers et d’Icaques, qui se trouvait sur la gauche, présentait un coup-d’œil assez agréable. Mais ce bois marécageux nous donna tant de moustiques, que dès le premier jour, nous en fûmes importunés au point de ne pouvoir habiter notre chaumière pendant la nuit. Nous étions réduits à prendre notre Canot, et à aller nous promener sur le fleuve ; mais nous n’y étions pas plus à l’abri des piqûres des insectes qu’à terre ; quelquefois après une longue course, nous rentrions à la case, où malgré la chaleur qu’il y faisait, nous nous enveloppions dans de grosses couvertures de laine, pour passer la nuit ; enfin lorsque nous étions exténués par la chaleur, nous emplissions notre habitation de fumée, ou nous allions nous plonger dans les eaux du fleuve.

Je dois dire que ce fut alors, que