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AFRICAINE.

recueillement, je m’écriai : « Ô mânes chéries du meilleur des pères ! je ne viens point ici troubler votre repos ; mais je viens demander à celui qui peut tout, la résignation à ses augustes décrets ; je viens encore promettre au digne auteur de mes jours, de donner tous mes soins aux jeunes orphelins qu’il a laissés sur la terre ; je promets aussi de faire connaître aux âmes sensibles, tous les malheurs qu’il a éprouvés avant d’être précipité dans ce tombeau. » Après une courte prière, je me relevai, et retournai à la chaumière. Pour consacrer un monument à la mémoire de mon père, je déplantai deux Cocos qu’il avait mis en terre quelques mois avant sa mort, et j’allai les replanter auprès du tombeau. Enfin je donnai mes ordres au nègre Étienne, et revins trouver les restes de notre famille au Sénégal.