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AFRICAINE.

nous avait déjà prodigué tant de secours dans notre détresse, ne dédaignât pas d’unir son sort à celui d’une pauvre orpheline. Je me rappelai alors ce que mon malheureux père m’avait dit, dans le plus fort de nos adversités. « M. Dard, me disait ce bon père, est un estimable garçon, dont l’attachement pour nous ne s’est jamais démenti malgré nos infortunes ; et je suis certain qu’il préférerait dans une épouse, la vertu à toutes les richesses. »

Quelques jours après, notre bienfaiteur vint nous annoncer qu’il avait fait débarquer tous ses effets, et qu’il allait reprendre ses fonctions de Directeur de l’École française du Sénégal. Nous conversâmes long-temps ensemble sur les affaires de mon père, et il prit ensuite congé de nous. Cependant comme l’un de mes jeunes frères était très-mal, M. Dard revint le soir du même jour