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AFRICAINE.

réduit à soutenir sa douloureuse existence avec un verre d’eau qu’il pouvait obtenir chaque jour. De dire comment il se fit, que cette embarcation était ainsi dépourvue de vivres, tandis qu’on en avait beaucoup laissé sur la Méduse, c’est ce qui m’est impossible. Mais il est du moins certain que la plupart des officiers qui commandaient les embarcations, la Chaloupe, le Canot-Major, le Canot du Sénégal et la Yôle, étaient persuadés qu’en quittant la Frégate, on n’abandonnerait point le Radeau ; que toute l’expédition voyagerait en convoi jusqu’à la côte de Sahara ; que de là, on pourrait encore envoyer les Canots vers les débris de la Méduse, pour y prendre des vivres, des armes, et les malheureux qu’on avait abandonnés ; mais il paraît que les chefs en avaient décidé autrement.

Après l’abandon du Radeau, quoique