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L’AMI DE L’ORDRE


Grande salle à manger au premier étage. Au mur, un crucifix. À gauche, porte. À droite, fenêtre. Au fond, porte à deux battants ouvrant sur un corridor éclairé d’une large fenêtre faisant face à la porte et donnant vue sur Paris.




Scène première


L’ABBÉ, assis devant une petite table sur laquelle sont placés des biscuits,
un verre presque vide et une bouteille de vin, MARIE.
MARIE, prenant la bouteille sur la table.

Encore un doigt de vin, monsieur le curé ?

L’ABBÉ.

Non, merci, ma bonne Marie. Ce demi-verre de Bordeaux et ces biscuits m’ont fait plaisir, mais je n’étais pas positivement affamé. Les soldats de l’ordre, en me délivrant il y a deux heures, m’avaient procuré quelque nourriture.