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PLANTES À VRILLES.

dépend évidemment des entre-nœuds et des vrilles qui se courbent et se meuvent harmonieusement ensemble.

Une vrille enroulante, bien qu’inclinée durant la plus grande partie de sa course d’un angle de 45° environ (dans un cas, de 37° seulement) au-dessus de l’horizon, devenait rigide et se dressait du sommet à la base dans une certaine portion de son trajet, se tenant ainsi verticalement ou à peu près. Je fus témoin fréquemment de ce phénomène il se produisait à la fois quand les entre-nœuds de support étaient libres et quand ils étaient attachés ; mais il était peut-être plus marqué dans ce dernier cas ou bien lorsque toute la tige se trouvait être fortement inclinée. La vrille forme un angle très-aigu avec l’extrémité supérieure de la tige ou de la pousse, et la rigidité avait toujours lieu à mesure que la vrille approchait ou avait à passer au-dessus de la pousse dans sa course circulaire. Si elle n’avait pas possédé et exercé cette faculté curieuse, elle aurait infailliblement rencontré l’extrémité de la pousse et aurait été arrêtée. Aussitôt que la vrille, avec ses trois branches, commence à devenir rigide et à passer d’une position inclinée à une position verticale, le mouvement révolutif devient plus rapide ; et, dès que la vrille a réussi à dépasser ainsi l’extrémité de la pousse au point de