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VITACEÆ.

en contact avec elle. Dans cet acte, les différentes branches, après avoir touché la surface, se dressent souvent, se placent dans une nouvelle position et viennent de nouveau en bas en contact avec elle.

Deux jours environ après qu’une vrille a disposé ses branches de manière à presser sur une surface quelconque, les extrémités courbées se gonflent, deviennent d’un rouge brillant, et forment sur leurs bords inférieurs les petits disques ou coussinets bien connus avec lesquels elles se fixent solidement. Dans un cas, les extrémités se gonflèrent légèrement en 38 heures après être arrivées au contact d’une brique ; dans un autre cas, elles se gonflèrent considérablement en 48 heures, et, après 24 heures de plus, elles étaient solidement attachées à une planche polie ; en dernier lieu, les extrémités d’une plus jeune vrille non-seulement se gonflèrent, mais se fixèrent en 42 heures à un mur enduit de stuc. Ces disques adhésifs ressemblent, sauf pour la couleur et la grosseur, à ceux du Bignonia capreolata. Quand ils se développaient au contact d’un paquet d’étoupe, les fibres étaient enveloppées séparément, mais non pas d’une manière aussi efficace que par le B. capreolata. Les disques ne se développent jamais, d’après ce que j’ai vu, sans le stimulus d’un contact au moins temporaire