Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
15
PLANTES VOLUBILES.

surface primitivement convexe. Maintenant, au lieu de courber le jeune plant, supposons que les cellules le long de sa surface exposée au nord depuis la base jusqu’au sommet viennent à s’accroître beaucoup plus rapidement que sur les trois autres surfaces, toute la tige se courbera nécessairement vers le sud. Supposons encore que la surface qui s’accroît longitudinalement tourne autour de la tige, abandonnant peu à peu le côté nord et empiétant sur le côté ouest, puis venant au sud, à l’est et de nouveau vers le nord : dans ce cas, la tige restera toujours courbée avec la ligne tracée apparaissant sur les diverses faces qui viennent d’être mentionnées et la pointe de la tige se sera dirigée successivement vers chaque point de l’horizon. En réalité, nous aurons exactement le genre de mouvement opéré par les tiges enroulantes des plantes volubiles[1].

Il ne faut pas se figurer que le mouvement révolutif soit aussi régulier que celui décrit dans les exemples précédents. Dans un très-grand nombre de cas, le sommet trace une ellipse, même une ellipse très-étroite. Revenons encore une fois à notre exemple. Si nous supposons seulement que les sur-

  1. L’idée que le mouvement révolutif ou nutation des tiges des plantes volubiles serait dû à l’accroissement est celle qui a été émise par Sachs et H. de Vries ; leurs excellentes observations en démontrent l’exactitude.