Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/252

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
245
REMARQUES FINALES.

L’avantage obtenu en grimpant est d’atteindre la lumière et l’air libre avec aussi peu de dépense que possible de matière organique ; or, chez les plantes volubiles, la tige est beaucoup plus longue que cela n’est absolument nécessaire ; j’ai mesuré, par exemple, la tige d’un haricot qui s’était élevée exactement à 60 centimètres de hauteur cette tige en avait 90 de long ; d’autre part, la tige d’un pois, qui s’était élevée à la même hauteur à l’aide de ses vrilles, n’était guère plus longue que la hauteur qu’elle avait atteinte. Cette économie faite sur la longueur de la tige est réellement un avantage pour les plantes grimpantes. On peut le déduire de l’examen des espèces qui s’enroulent encore en hélice, mais qui, étant aidées par des pétioles préhenseurs ou des vrilles, décrivent en général des spires plus ouvertes que celles dessinées par des plantes simplement volubiles. De plus, les plantes ainsi favorisées, après avoir fait un ou deux tours dans une direction, s’élèvent en général verticalement sur une certaine longueur, et puis renversent la direction de leur spire. Par ce moyen, elles s’élèvent avec la même longueur de tige à une hauteur beaucoup plus grande qu’elles n’auraient pu le faire autrement, et elles le font avec succès, puisqu’elles se fixent par intervalles à l’aide de leurs pétioles préhenseurs ou de leurs vrilles.

Nous avons vu que les vrilles correspondent à